[Couplet unique]
Je me pointe pour la place, m'acclimate à l'espace
Du moins j'essaie, j'me sens un peu à la masse
Avant mon entrée, tout le monde était loquace
On mate ma face comme si j'arrivais de Mars
Petit tour de table et banalités d'usage
Une bande de gros nazes se proclament les sages
L'autorité en vigueur, pourtant sans vigueur apparente
Se prend pour les dominants de manière condescendante
Ça parle de concepts infects et bizarres
D'affect pour la boîte, d'un salaire dérisoire
D'éthique merdique calibrée pour le médiatique
Rien à foutre, j'ai juste besoin de fric
Les murs sont posés là pour que je les rase
Depuis le lycée je saisis toute occase
Toute opportunité de me faire oublier
Fumiste, la mise au placard me fait rêver
Le monde du travail est comme un hôtel de passe
Les clients payent et c'est le mac qui ramasse
Moi, je récupère les miettes tout en perdant mon temps
Je dors de moins en moins pour vivre à 100%
Des années de taf, si t'es trop bon, trop con
Trop long , épuisé par les interminables réunions
La pression, la carotte, le bâton, la langue de bois
Vire moi ou ma thune, mais putain ferme-là
A la machine, le sbire choisit son café, sans sucre
L'ironie c'est que c'est lui la machine à casser du sucre
Il angoisse car il s'évertue à devenir
Petit chef sans classe au médiocre avenir
Prêt à tout pour gravir plus vite les échelons
Ce naze est un as pas si naze narcisse nazillon
Il est mon ami le lundi, faux-jeton
Mais me descendra le mardi devant les patrons
Intérim, boulot ou je trime pour quelques centimes
Manager refoulé qui n'ose pas faire son comin'
Out avide de prime et de frime ce primate
Me parle de tuning, bim, j'm'imagine lui coller une droite