Depuis bien longtemps déjà
J'ai cessé d'écrire
Cesser de lever les yeux
Cessé de relire
Dans le parc, devant la grille
Les hommes arrivent
Et juste une trace de pas
Le long des rives
Juste une trace de pas
Le long des rives
Depuis bien lontemps
Je ne dirige plus les musiciens
Depuis bien lontemps
Laissé pendu l'habit de magicien
Dans le parc, devant la mer
Les robes blanches
Enfants fragiles comme du verre
Jouent sous les branches
Enfants fragiles comme du verre
Jouent sous les branches...
Est-ce ainsi que les hommes meurent ?
Et leur parfum, au loin, demeure
Depuis bien longtemps déjà
J'ai cessé de vivre
De toucher du bout des doigts
La tranche des livres
Dans le parc, devant la rive
Des bruits étranges
Bruissements d'ailes, lumières
Cheveux des anges
Le bruissements des ailes, les lumières
Les cheveux des anges...
Depuis bien lontemps déjà
Le seul souvenir
D'une miette de vie encore
Que je respire
Dans le parc devant l'allée
Le vide immense
Bruits des pas sur le gravier
De mon enfance
Les bruit des pas sur le gravier
Les ombres dansent...
Est-ce ainsi que les hommes meurent ?
Et leur parfum, au loin, demeure
Et leur parfum, au loin, demeure