Devinette

[Couplet 1]
J’tourne en rond car depuis qu'j’vois plus la tête du soleil, toute ma vie c’est dev'nu une devinette
J’ai plus l’time pour ces broutilles
Trop d’piles faites de bougies
Mes vieux rêves sont partis en fumée aussi vite qu’une mobylette
Discret quand je bouge et disquettes quand tu rougis
L’ambiance est trop louche dans la pièce
Tout l’monde s’connait, personne nе s’aime
Personne nе sait, tout l’monde pense savoir qu’son voisin a plein d’oseille
J’suis fatigué, envie de tout claquer mais j’oublie jamais qu’les billets n’ont pas sommeil
Maintenant j’connais l’caillou dans ma chaussure
J’n’ai plus peur d’affronter l’regard du poster au mur
Limitée est l’offre en l’eau
Mais infinies sont les ordures
Plus loin, j’irai plus haut, rester à ma place est bien trop dur
La ligne de départ au marqueur effaçable
J’viens faire acte de présence le reste du temps j’suis intraçable
Ma vie reste futile c’est un foutu grain d’sable, mon envie d’réussite est toujours aussi instable

[Refrain]
Il faut qu’j’laisse des marques dans les encéphales
Et que j’fasse fleurir les mots bien avant qu’mes pensés fanent
L’infini s’étale presque dans l’détail
Le souvenir de ces heures, passées au creux d’une vague

[Couplet 2]
Je l’entends m’dire on veut ton bien mais moi j’suis qu’un vaurien
Je n’perçois plus le son d’sa voix quand j’décide de gagner mon pain
Et des regrets j’en ai pas qu’un
J’les balade comme des putain d’chiens
Le son ça permet d’me calmer mais ça laisse un vide, c’est comme la faim
Dehors c’est lamentable, à l’intérieur pas vraiment mieux
J’ai l’âme en bas, l’visage en l’air, le studio : la terre du milieu
Nos destins étaient bien hideux
Ils ont changés, sont juste horribles, c’est pas tellement torride, mais bon l'auditeur bah il croit c'qu'il veut
J’suis le fils de la plume à l’encre séchée
Le fils de la thune au premier essai
Chacun nos vices, chacun nos obsessions
Y’a pas d’indice, le dossier reste secret
J’me crève
A tuer mon temps
A éclairer mon temps
A peut-être marquer mon temps
Apparemment t’as pas mon temps boy
Et depuis qu’tu vois ma tête devant toi, tu m’entends
Mais moi j’m’efface c’est fini j’ai plus onze ans

[Refrain]
Il faut qu’j’laisse des marques dans les encéphales
Et que j’fasse fleurir les mots bien avant qu’mes pensés fanent
L’infini s’étale presque dans l’détail
Le souvenir de ces heures, passées au creux d’une vague