Demain je dois me lever tôt

A la base, je ne suis rien d’autre qu’un imprévu
Et je me pose la question d’où je vais, vie après vie

Je pars au travail quand les lampadaires s’éteignent
Je reviens quand ils s’allument, et s’étreignent avec la lune

Petit j’étais taré
On me disait quand est-ce que tu vas t’arrêter
J’attendais le bus à l’arrêt, puis après, la récré

On dit Machiavélique et dantesque
On dira de moi peut être que j’avais dе grands textes «Eddiefiants »

Jе remets en question les questions
Je réfléchis quand j’en ai l’occasion
L’orthographe tue-t-il des vocations ?
Réponse : Oui
Mais pas pour moi, car j’emmerde leurs règles bourgeoises

Congés payés et liberté, ce n’est pas la même chose
Mais je n’ose pas y aller, je suis effrayé d’y perdre pied
Le confort enferme, la conformité m’emmerde
Je ne me soucie peu, de mon sort en fait

Mais j’accepte les chèques, vu que personne n’est altruiste
Le seul truc gratuit, c’est la méchanceté
J’achève mes chances, quand j’achète mes chaines

Dépenser c’est se dispenser de penser…

J’aurais fléchis moi aussi, si je n’avais pas un peu d’exigence
Réfléchir par intermittence, c’est peut être mieux pour vous
D’être dépourvus d’intelligence

La médiocrité triomphe quand le bon sens s’atrophie
On contemple idiots et crétins s’anoblissant
Sans qu’on n’y puisse rien

On confond dispute et discussion
Nos enfants ne lisent plus que sur écran
Et moi j’écris ce que je ne crie pas
Et je m’éprends d’illusion

Enfin je ne sais pas…
Mais j’y pense en tournant ces pages
Au final qu’est-ce qui me sépare de ces parasites ?

A me croire toujours au-dessus je me déshumanise
J’ai du talent, c’est vrai, mais je ne suis pas une machine
J’ai mes talons d’Achilles

La rancœur m’anime
Malgré mes efforts j’ai encore la rancune facile
Je n’ai aucune peur, bien sûr, c’est faux
Mais j’ai ma pudeur pardi
Mes faiblesses je les neutralise
Mais plus le temps passe et plus ma malice me délaisse
Et l’ennuie s’entasse

Le pouvoir ce n’est pas voter
J’aimerais parfois poser mon véto
Le monde appartient, tu l'as deviné, à ceux qui forcent les autres à se lever tôt
Demain je dois me lever tôt