Chateaubriand

Le bonheur essaie d’me semer mais j’suis toujours souriant
J’arrive pas à trouver l’sommeil, j’effrite le seum d’Orient
Il se fait tard, j’parle au futur et j’me vois tout péter
Mes mémoires gagneront l’histoire de l’outre-tombe comme Chateaubriand
Le bonheur essaie d’me semer mais j’suis toujours souriant
J’arrive pas à trouver l’sommeil, j’effrite le seum d’Orient
Il se fait tard, j’parle au futur et j’me vois tout péter
Mes mémoires gagneront l’histoire de l’outre-tombe comme Chateaubriand

La lumière peine à pénétrer dans les ténèbres
Le vent en poupe, je mets les voiles et j’accélère
Je suis un homme de parole; au micro, ma voix s’élève
Les étoiles qui brillent le plus n’ont pas l’ambition d’être célèbres
On s’est parlés sans se comprendre, est-ce que nos mots varient?
À la recherche du temps perdu, j’ai vu Emma Bovary
On s’est aimés, par manque d’amour
Pour se sentir vivre, on s’est mis plein morts (que Dieu nous pardonne)
Les bras tendus dans le vide, j’essaie de trouver l’équilibre
Entre la sagesse et l’ennui, j’ai situé mon esprit libre
Poussé par mes pulsions, je succombe aux tentations
Hypocrites sont mes lamentations; je recherche l’action
Dans les drogues ou dans la boisson
Aussi dans mes fréquentations
Semant les graines de ma destruction, j’en récolterai la moisson
Je confonds amour et passion
L’affection est une infraction
Dans mon cœur de gentil garçon blessé, tout est contrefaçon

Le bonheur essaie d’me semer mais j’suis toujours souriant
J’arrive pas à trouver l’sommeil, j’effrite le seum d’Orient
Il se fait tard, j’parle au futur et j’me vois tout péter
Mes mémoires gagneront l’histoire de l’outre-tombe comme Chateaubriand
Le bonheur essaie d’me semer mais j’suis toujours souriant
J’arrive pas à trouver l’sommeil, j’effrite le seum d’Orient
Il se fait tard, j’parle au futur et j’me vois tout péter
Mes mémoires gagneront l’histoire de l’outre-tombe comme Chateaubriand

Le déshonneur ne sera lavé que par le sang déversé
Les remords lèveront les voiles après le son des versets
Garder la foi reste pour moi un pari difficile
Je me perds dans les paradis artificiels
Et Dieu sait que je l’aime, que sa langue m’est un poème
Mais son navire de plaisance n’est pas fait pour ma bohème
Je sens ses pleurs inonder mon appart’
Changement de cap: comment mener ma barque? (sans la noyer)
L’existence est une aubaine
Je me l’rappelle lorsqu’elle me paraît pénible
Quand l’eau d’un long fleuve tranquille s’élève pour secouer ma péniche
Je lève ma tête vers le zénith, priant pour que Dieu me bénisse
Quand mon cœur est noir et cassé, qu’il le crève ou qu’il l’embellisse
Contemporain autant qu’intemporel, je rêve de renaître
Dans les cieux, pas sur le sol d’un boulevard aux vulgaires vedettes
La pesanteur ne peut rien face à l’insoutenable légèreté de l’être
Je deviendrai celui dont rêve celui que je rêve d’être

Le bonheur essaie d’me semer mais j’suis toujours souriant
J’arrive pas à trouver l’sommeil, j’effrite le seum d’Orient
Il se fait tard, j’parle au futur et j’me vois tout péter
Mes mémoires gagneront l’histoire de l’outre-tombe comme Chateaubriand
Le bonheur essaie d’me semer mais j’suis toujours souriant
J’arrive pas à trouver l’sommeil, j’effrite le seum d’Orient
Il se fait tard, j’parle au futur et j’me vois tout péter
Mes mémoires gagneront l’histoire de l’outre-tombe comme Chateaubriand

(Attends, attends, attends)
(Le Crève-cœur enfoiré!)

Le bonheur essaie d’me semer mais j’suis toujours souriant
J’arrive pas à trouver l’sommeil, j’effrite le seum d’Orient
Il se fait tard, j’parle au futur et j’me vois tout péter
Mes mémoires gagneront l’histoire de l’outre-tombe comme Chateaubriand
Le bonheur essaie d’me semer mais j’suis toujours souriant
J’arrive pas à trouver l’sommeil, j’effrite le seum d’Orient
Il se fait tard, j’parle au futur et j’me vois tout péter
Mes mémoires gagneront l’histoire de l’outre-tombe comme Chateaubriand