« Yo soy uno, ¡yo soy único! »
[Couplet 1 - Soklak]
J'suis ce type à la ramasse, dégaine à l'arrache, pas très recherché
Mais moi j'ai le droit de me salir, alors évite de me faire chier
Ici c'est le chat un peu perché, le gus qui jacte à la Gavroche
En guise d'effort vestimentaire : un cure-dent dans la bouche (et ouais m'dame)
Euh... j'ai pas l'pedigree d'Escobar mais appelle-moi Pablo
Picasso-klak au mic' pour te brosser le tableau
Cabrón, pas besoin de cartes pour faire tapis avant le flop
De naissance j'ai une belle paire dissimulée dans le froc
Mecton, je fais pas dans la dentelle, j'ai le style à Tom Sawyer
C'est pas du La Fontaine mais une golden shower
En pleine mouille des loquedus équipés de parachutes en or
Qui nient l'individu au profit d'un euro plus fort
Mais qu'est-ce qu'on en a à foutre de ton économie de merde ?
On veut pas de centre commercial mais des arbres et de l'herbe
Purple Haze, Orange Bud, New York Diesel
White Widow, Shiva, me voilà
[Refrain - Rachel Claudio]
[Couplet 2 - Soklak]
Quand ma voix rentre sur l'instru, je suis loin d'être délicat
Un peu comme si je trempais mon biscuit dans la chagatte à Carlita
Putain d'merde ! Les chiennes de garde vont encore me traiter de miso
Jusqu'à ce qu'entre leurs cuisses j'aille promener mon museau
Si tu me juges à mes diplômes, tu vas m'envoyer chez le psychiatre
Car le seul que j'ai obtenu, c'est celui de P4
En ce qui concerne mon CV, je te le fais tenir sur une OCB
Donc autant que je le bédave, au moins il servira à quelque chose
On n'est qu'une bande de marginals, faiseurs de fautes grammaticaux
Y a très peu de lois dans ma prose dramatico-sarcastique
Narcotique que tu t'injectes en boucle
Parce que t'as enfin rodave que les mecs branchés sont des ploucs
Je m'en suis toujours battu la race de toutes ces modes de branquignoles
Qui ne suivent plus la tendance quand faut s'acheter des roubignoles
Ma zik c'est l'expression d'une liberté, celle de dire ce que j'pense
Et on dirait bien que ça rime avec indépendance
[Refrain]
[Couplet 3 - Soklak]
Ici c'est Paris, là où les pauvres dorment par terre
Tandis que la surface des logements vides se compte en hectares
Y a trop de schmits dans le secteur pour qu'on se sente en liberté
Du coup j'me balade sur les toits, foncedé, sous la Voie Lactée
Là, je contemple la mégapole et ses lumières
Cette espèce de faux Eldorado où sans talbin y a rien à faire (rien)
Alors ça fume et ça picole, ça divague et ça rigole :
"Si j'ai dix plaques je te les donne, sur la tête de la baronne"
Bref, on espère autre chose que d'être convié à fermer sa gueule
Payer des taxes sur t'chi jusqu'à une TVA sur un cercueil
"Les caisses de l'État sont vides", sans blague connard !
Passe une planche à billets et je vais redresser la barre
[Refrain]
[Couplet 4 - Rachel Claudio]