Beur’Poète

[Unique Verse]
J’me dit que c’est pas la peine, qu’il faudrait laisser parler
J’ai même voulu m’barrer d’ici j’oublie que partout c’est pareil
Et putain quand j’y pense les re-frès se sont séparés
À croire qu’aucune voie n’est bonne ils se sont tous égarés
Ce soir la ‘zique a fait ravage n’a servi qu’à m’isoler
J’te parle d’la vie si j’ai la rage c’est que j’parle de c’que je connais
Plusieurs facettes que l’on cache finiront par détonner
Coeur en nous y’a que les lâches qu’on n’a pas su pardonner
J’réalise qu’on prend de l’âge j’veux voir les frères s’épauler
Mec on mettra sur nos pages ce qu’on a pas pu donner
Face à la maman reste sage petit faut pas déconner
Elle t’a proposé sa cage, toi ta préféré voler
Désolé les dents serrées devant l’temps qui passe
Impuissant j’attend qu’il m’aide avant que lui-même ne m’efface
Rien que ce rap devient néfaste j’attendrai pas que ça me dépasse
Nique sa mère la thérapie j’me rassure que par des phases
Que par de jolies phrases que par cet encre aussi noir que ma pensée
Et chaque jour j’repense au but reubeu j’en oublie même d’avancer
Y’a pas d’blemes, j’me répète qu’il y a pas de blemes
Tu sais bien que c’est la même j’enchaîne les barres mais y’a pas d’thème
Et vas-y passe la teille y’a trop de choses que l’on tente d’oublier
Y’a cette haine viscérale que cette chienne de via se contente d’outiller
Pour parler j’ai sonne-per pour ça que tu m’entends plus crier
J’ai ma plume, au lieu d’mon arme me sert d’mon art en tant qu’bouclier
Rien à foutre de ce putain d’game tu reconnais si t’a compris le texte
Parle un peu de nos proches j’te laisse voir le sourire d’la tristesse
Pour l’instant ‘ciel est gris j’ai pas bonne mine va, cerne nos têtes
Donc fallait bien que j’le dise j’suis pas rappeur j’suis beur’poète
Là d’où l’on vient les portes se ferment mais on s’est jamais plaint
En manque de sous souvent déçus pour ça qu’on demandait rien
Juene apparenti d’la life mec on enchains les va-et-viens
Je l’ai juré à la mort mon Dieu c’que j’ferais pas pour les miens
Ce soir les larmes ont coulé j’ferme les yeux j’vois ton image
J’regarde là-haut les étoiles s’alignment et forment ton visage
Du mal à tenir la route du mal à négocier le virage
J’me demande encore ce qui m’attend de l’autre côté du rivage
Alors je m’accroche au rêve c’est tout ce que j’ai j’en dors plus
Car ici c’est l’impasse ouais le re-frés ne s’en sortent plus
Ils m’ont pris comme exemple ça m’déplait mais bon j’assume
Depuis qu’on m’a dit “Nova ne sous-estime pas le poids d’ta plume”
J’écrit quand le jour se lève j’ai trimé tout la night
C’est plus une question de talent c’est qu’une question d’maille
J’sais très bien que j’ai mes failles mais non fallait bien que j’fight
J’sais très bien que j’ai mes failles mais non fallait bien que j’fight
J’sais que je l’ai laissée partir pour ça j’men voudrais à jamais
Des couteaux dans le dos t’étonnes pas si l’on marche armés
J’oublie pas j’où je viens, ma terre, son amour m’a charmé
Et tant qu’les portes son fermées moi j’continue de m’acharner
Dans ma tête y’a tous ces doutes y’a toutes ces questions qui m’tourmentent
J’sais toujours pas à qui la faute moi j’en veux à tout le monde
Je m’efforce de rester le même, finir comme eux m’fait peur en fait
Donc fallait bien que j’le dise j’suis pas rappeur j’suis beur’poète