Voici l’heure où les cils ne font qu’un trait
Corps entrelacés, d’autres esseulés
À l’heure où les esquisses et les secrets
Marquent les visages, à 18 ans d’âge
Quand la lumière s’étire encore
Tant que le vent porte mon sort
Tu souris sans détour
En amoureux venu des morts
S’est mis à danser mes pas
L’ont suivi, sans retour
Embrasse l’aube, un peu, embrasse l’aube de tes cheveux
Lâche les chevaux de ton désir
Le vent se lève
Quitte à laisser ton dernier soupirer
Accueille l'élan de l’aube
Du haut de tes lèvres, accueille l’aurore
Et la courbe de nos corps
Voici l’heure où la ville est en retrait
Pas un bruit dehors, une feuille d’or
Où sont passées les failles de ces noms
Près de ton visage, collées aux virages
Quand la lumière s’étire encore
Tant que le vent porte mon sort
Je te suis, sans retour
Quand ta main s’ouvre et me découvre
Je vois la beauté de tes liens
Nous nos gestes, bercent le jour
Parle-moi de tes rêves
Parle-moi tant que la nuit est brève
Parle-moi sans compter la mesure
De chaque phrase
Quitte à laisser ton année soupirer
Accueille le lendemain de l’aube
Du haut de tes lèvres, accueille l’aurore
Et la courbe de nos corps
Qui aurait cru qu’un seul regard
Pouvait soulever des millions de pluies
Des lambeaux de mots
Où plus rien n’est rare
Qui m’aurait crue tourner de joie
À l’heure où personne ne peut nous voir
Comme une enfant, sur le trottoir
Aurore was written by Elia.
Aurore was produced by Jean-Pierre Taïeb.
J’aime marcher dans les rues à l’aube. Quand la ville se réveille lentement. Quand les lampadaires sont toujours allumés. Quand l’air est encore pur. Quand l’amour caresse les volets fermés de certains bâtiments. Cette heure, où chaque nuance semble rare, c’est l’aurore. C’est un seuil, où toutes le...