Combien sont-ils à avoir jeté l’éponge?
Combien de disparus, dont on n’entend plus les songes?
Combien de femmes, combien d’hommes laissés sur le bord de route?
Combien d’âmes qui s’endorment pour échapper à leurs doutes?Combien sont-ils si différents mais tous semblables?
Itinérants aux pas instables, les pieds nomades au fond du sablier?
La peur du passé en l’avenir
Du cassé dans les destructions à venir qui sans prévenir les enveniment
Tout ça lié pousse les aliénés à aligner les aléas de la vie sur une ligne d’arrivée si proche du départ
Guidés par la défaite enguirlandée de tares sous des airs de fêtes partent ceux pour qui il s’est fait tard
Sont-ils tant à être tangibles tant le temps est entêtant que la tempe est tentée par la tempête?
En errance dans un désert, combien sont-ils à se promener sans tête?
Partis sans prévenir
Ou d’un simple mot sur le bureau
Ils s’en vont
Vers un autre avenir
Peut-être un peu plus haut, peut-être un peu plus beau
Ils s’en vont
Ils laissent ce grand vide
Quelques souvenirs, quelques photos
Et des incompréhensions
Des tabous qu’on évite
Un deuil qu’on garde au chaud
Et une date à laquelle on f’ra attention
Le réveil à l’aube dans le vacarme du silence
N’est que le premier témoin d’une peine immense
Il lance une nouvelle journée meurtrière, déprimée à décrypter les primés de sa tournée
Le quotidien comme une image de super huit en noir et blanc
Une pellicule à effacer, de sombres espoirs errants
Certains d’entre-eux traînent les guibolles ouvertement
Percevant le réveil comme une messe d’enterrement
D’autres, légèrement plus solitaires
Comme un acte solidaire
Épargnent à tous balafres et cicatrices
Ils se masquent le visage tels acteurs ou actrices
Pactisent avec la dame en noire
Qui chuchote à la mémoire
De ces clowns tristes touristes de leur propre vie
Sans sourire ils fourmillent une existence endolorie
Ils croupissent dans l’oubli devant une euphorie
Qui fournit à la toupie un argument d’anthologie
Elle ne tournera plus, elle ne valsera plus
Personne ne s’en doutait, mais qui y aurait cru?
Claquer la porte, adieu, au revoir
Un sourire, une grimace, c’est tout ce qu’il y a à savoir
Ainsi font font font les petites marionnettes
Ainsi font font font un petit tour et puis s’en vont…
Ainsi font font font les petites marionnettes
Ainsi font font font un petit tour et puis s’en vont…
Ainsi font font font... was written by L.E.F.
Ainsi font font font... was produced by L.E.F.
L.E.F released Ainsi font font font... on Tue Jan 03 2017.