[Couplet 1]
Malheureusement, ce n’est pas qu’une impression, j’crois qu’ j’ai du mal à gérer la pression
On se reparle à la fin d’la session, j’me braque et je vis tout comme agression
Silence, tu m’saoules avec tes tas d’questions, si j’crache tout, c’est qu’tu gênes ma digestion
Faut vraiment qu’j’apprenne à lâcher du lest, comme à déléguer la gestion
J’fais c’que j’aime j’sais pas pourquoi j’m'en plains, à croire que le calme agit comme un trompe l’œil
J’ai vu ma sale gueule dans un miroir sans teint, j’les ai revu s’servir de moi comme un tremplin
Les empreintes sur la pellicules ne s’effacent pas, comme les souvenirs qui remontent et puis forment des abcès
Je n’arrive plus cacher tout ça dans des passe-passe, j’arrive plus à faire semblant qu‘j’suis pas désaxé
Par la colère, trop souvent, j’me sens dépassé
Les miens en sont témoins, c’est les premiers qui chargent
Les sentiments s’estompent, c’est les premiers qui charment
On va s’ressortir des dossiers qu’on pensait classés, oui, j'l’ai baisé sans capote, oui, j’ai tapé d'la C
En même temps que je m’efforçais à passer pour un sage
Mais moi, j’ai tout d’un sale, et quand le doute s’installe, je tue l’enfant qu’j'étais : j’fais cramer Moulinssart
J’dois l’avouer, le mec réfléchi, c'n’est pas moi, derrière mes airs de jeune épanoui
Je sens le seum s’épaissir se rétrécir les parois de mon crâne, de ma chambre noire, j'développe ma parano
Peur d’lacher j’sais que je vais m’faire remplacer par un autre un peu moins chiant
C’est pas un môme qui va venir combler nos carences
Vos caresses m’agresse j’vois l’malin dans l’sourire de plein d’gens
J’me fais des films comme la Paramount, hey
Ma foi dans une sombre amulette, je n’suis qu’un mur face à lui-même
Le succès n’est pas salutaire, mettre en exergue le mal, ouais, c’est ça, la lumière
Ma foi dans une sombre amulette, je n’suis qu’un mur face à lui-même
Le succès n’est pas salutaire, mettre en exergue le mal, ouais, c’est ça, la lumière
[Refrain]
Regard dans l’vide autant dire que j’suis pas là, laisse
J'marche en ville à chaque fois, j’me sens à la traîne
J’ralentis sinon là j’deviens malade, j’en ai des visions salaces, un carnage dans vos palaces
Tout ça m’agresse, ça m’agresse
Tout ça m’agresse, ça m’agresse
Tout ça m’agresse, ça m’agresse
Tout ça m’agresse, ça m’agresse
[Couplet 2]
Des relents d’acide et des clichés ternes, des visages difformes, des vies qui s’éteignent
J’ai l’cœur en plastique, j’oublie tellement vite, ce serait tellement pratique de s’jeter dans le vide
J’ai plus la force de penser à qui a mal, j’écoute plus le vent, faut voir c’qu’il ramène
Désolé j’ai les besoins d’un pyromane et faudra m’crucifier pour m’faire dire "amen"
Si j’laisse tomber mon cœur, je sais qui l’ramassera, j’donnerai pas mon beurre à ces vils rapaces
Laisse passer ton heure qui sait si elle repassera, ma foi, j’ai mon œil tu peux ranger ton leurre
Et à passer son temps à ressasser, on meurt donc j’fais durer l’orgasme et attends qu’elle craque
On va tenter l’diable, on va tenter l’crack, quand la drogue rappelle faut voir comment elle m’drague
C’est pas en un jour que Rome s’est construite et c’est pas en une prise qu’on va tomber accro
C’est qu’une légende donc fais-toi ton idée mais c’est souvent trop tard pour s’arrêter à trop
J’fais, j'fais des rêves très théâtraux, ou j’donne mon cœur a des traîtres et à trop d’pute vénales
On y allait quand même quand sentait l’accro’, on s’arrêtera pas, on s’est déjà frotté à gros
Jeunes, on cuvait la kro mais où est ce que ça s’arrête, faut croire qu’avant même de tomber dedans
Nos gueules puaient la drogue, c’est ce à quoi j'm’accroche en tout cas quand j’ai l’impression d’me tromper d’camp
On refait les cons bêtement, animés par l’ennui
En espérant qu’un jour on finisse par en rire
C’que j’veux