Sans

[Couplet 1]
J’suis arrivé dans l’rap sans invit’, sans un beat
J’insiste : sans un clip, sans un titre, frérot ça t’change un type
Sans groupe, sans groupies, sans crew
J’y arriverai sans doute, mais sans vous, donc vous on s’en fout
Sans blaguer, sans clasher man, surtout sans brasser
Sans cash, sans liasses man, pourquoi s’en cacher ?
Sans braquer, sans baver ou mendier cent balles
Ils ont l'pav', on s’en bat man, qu'ils touchent cent barres
Sans peine, sans haine même si les années s’enchainent
Sans flemme même si j’ai fait des textes par centaines
Sans stress, sans caisse, sans sexe, sans Lexus
Sans sucer, sans m’stresser, sans lexique
Sans mes fafs, sans taf mais on s’en tape man
Sans nœud-pap', j’ai pris des patates man mais sans knock-out
Sans drame, sans larmes, sans armes, sans blagues
J’rappe pour mes semblables, tu m’sens man ?

[Refrain x2]
J’suis arrivé sans clip, sans DJ
Sans date, sans clique, sans stresser
J’m’en tape, sans fric, sans becqueter
Sans blagues, sans qu’on m'dise : "Nakk, tu t'emballes"

[Couplet 2]
J’suis arrivé sans qu’on m’attende en combattant et en comatant
Sans d’mander quand j’percerai et en combien d'temps
Sans lâcher mes gens, c’est mes frères, j’peux rien faire sans
Car pour eux ça sent l’roussi sans qu’ils aient un accent
Sans quitter la zone, sans kiffer la taule, sans pitié
On a griffé la Gaule sans quitter la pole position
Sans lâcher, pas l’temps d's'enlacer
Respecter comme Sélassié, aïe ambiance électrique sans la chaise
Sans m’vanter, sans m’vendre, sans Glock et
Sans sangloter, crâne rasé, pas de Solglo
Sans qu’on s’entende, change, j'nique ma vie sans qu'elle soit
Consentante, j’m’en sortirai qu'en chantant
Sans viser l’bas, sans s’enliser, j’te disais
Que j’visais l’pav' et un appart' aux Champs-Élysées
Surtout crois pas que dans l’rap j’espère plus
Avant d’fermer l’cercueil, assure-toi que j’respire plus

[Refrain x2]
J’suis arrivé sans clip, sans DJ
Sans date, sans clique, sans stresser
J’m’en tape, sans fric, sans becqueter
Sans blagues, sans qu’on m'dise : "Nakk, tu t'emballes"