Ce court poème est tiré d'un recueil de poèmes nommé “ Les antiquités de Rome ” écrit par Joachim du Bellay en 1558.
Du Bellay médite sur les ruines et la civilisation romaine, en exprimant son admiration pour la grandeur latine et sa mélancolie devant l'anéantissement de la Rome antique.
Je vis l'oiseau qui le soleil contemple
D'un faible vol au ciel s'aventurer
Et peu à peu ses ailes assurer
Suivant encore le maternel exemple
Je le vis croître, et d'un voler plus ample
Des plus hauts monts la hauteur mesurer
Percer la nue, et ses ailes tirer
Jusqu'au lieu où des dieux est le temple
Là se perdit : puis soudain je l'ai vu
Rouant par l'air en tourbillon de feu
Tout enflammé sur la plaine descendre
Je vis son corps en poudre tout réduit
Et vis l'oiseau, qui la lumière fuit
Comme un vermet renaître de sa cendre
Joachim du Bellay released Je vis l’oiseau qui le soleil contemple on Wed Jan 01 1558.