Artiste : Vîrus
Instru : Banane
EP : Faire-Part (2013)
Le titre est un jeu de mots entre “capharnaüm”, qui signifie “bazar”, “désordre”, “chaos” ; et “cafard”, mot d'argot pour parler de tristesse, de déprime, de spleen.
Quand ça va, j’ai rien à dire ; quand ça va pas, j’dis rien
J’ai pas de problème, j’en suis un
En prendre conscience m’a presque rendu serein
Le matin, j’bande plus ; j’en veux à la Lune pour c’qu’elle devient
Avale un mauvais café soluble
Me dis que ça va, que d’autres y diluent un peu de Calva
Du soldat, je n’ai que les cauchemars et les flashbacks
J’sais plus qui porte l’autre entre moi et mon falzar
Une balafre enrichie d’un teint blafard
Le soleil serait donc aussi un putain de fachlard
Réflexe dans le brouillard, foutre les pleins phares
J’ai cru que mes oreilles sifflaient, ce n’était que la bouilloire
Advienne que pourrave, advienne que pourrave
Presque fier du temps que j’peux tenir sans bouyave
Un portrait craché, une éjac faciale
Je ne peux signer qu’à l’encre effaçable
Ravale salive et façade
Espérant ne pas cracker comme l’ex producteur des Pharcyde
Réchauffe les restes d’avant-hier, remets en cause
Toute amitié quand j’ouvre un frigidaire où y’a que des sauces
Total déphasage
Plus qu’un sentiment, un état
Heureux celui pour qui ce n’est qu’une passade
Pour qui le drame n’aura pas été fatal
J’rabaisse le moindre siège qui me réhausse
Le ciel est gangsta, annonce : des pressions, rafales, pertes, fracas
Capharnaüm qui fout le cafard
Éraflé par une étoile qu’a fait un vœu et qui voulait que j’l’exauce
Si j’te dis que ça va pas, qu’est-ce tu f’ras ?
À part me tendre un verre qui donne soif et m’laisser en carafe
Gardez vos « hésite pas si t’as besoin de quoi que ce soit »
Les vrais liens tiennent avec des fils ou des agrafes
J’dis rien, j’attends que ça passe, que ça s’aggrave
Toujours pas été faire ce dépistage pour le dass
Aucune crainte malgré des boutons chelous, des p’tites taches
La toux d’un mauvais joueur de poker qu’a une quinte
Ce destin m’esquinte
Chiale surtout pas à côté de moi à moins d’avoir pris un coup d’extinct’
J’déteins, les idées noires, ça va avec tout
J’attends rien mais ça n’ira jamais assez vite à mon goût
D’une seconde à l’autre, faire tout sauter
Me tape pas dans le dos, j’viens d’avaler mon trousseau de clés
Troubles de la personnalité
Pour pas rater ma vie, j’ai préféré ne même pas l'attenter
D’où ces compétences inexploitées
En chienneté car j’mets en avant qu’mes années d’anxiété
Vous comprendrez le refus d’se castagner
C’est pas c’qui s’passe dans la rue qui m’a rendu casanier…