Tout le temps

[Couplet unique]
Il y a pas une seule journée où je pense pas à mes rêves
Le quotidien pour m’épauler, chaque jour je me lève pour la conquête
Chaque matin, c’est ce qui m’aide, qui me permet de m’évader
Me permet d’oublier que la vie est dure, faut que j’y mette
Tout mon cœur, toute ma rage de vivre, toute mon âme
Il faut que j’écrive tout ce que je vis et ça même si ça prend des pages
Et même si ça fait mal, je serai ici-bas pour l’assumer
Car on est pas condamné à rester désespéré
J’ai souvent un mal de vivre, comme un fardeau lourd à trainer
Il faut que je parle de mes blessures, que j’extériorise mes pensées
Pas besoin de vous mentir, ni le temps de vous faire croire à autre chose
Moi tout ce que j’ai à vous offrir, c’est l’explication de mes peurs
Parfois j’ai plus envie de rien, plus que le goût de l’amertume
Comme si tout s’arrêtait de fonctionner, comme tétanisé
A fleur de peau, sans énergie, les yeux fixés sur le mur de chez moi
En subissant les minutes qui passent, en attendant que ma force refasse surface
Moi ,j’ai grandi comme j’ai pu, entre illusions et réalité
A chercher une lumière à travers mon ombre
Deux parents qui se séparent et tout parait dépeuplé
Une porte qui claque, des cris, ma petite sœur qui s’effondre
Alors ça va je suis pas à plaindre, mais j’ai compris que l’on se ressemble
Que parfois le cœur tremble, quand on rentre dans les songes
Un jour j’ai saisi mon courage et j’ai noté mes angoisses
Depuis ce jour, ça me soigne, j’écris et j’arrête de me faire du mal
Je me le suis juré à moi-même quand j’étais plus bas que terre
Quand j’voyais mon père boire des litres pour évacuer son mal-être
Moi je voulais croire en l’espoir, même dans ces moments où il voulait disparaitre
Où je me sentais anéanti par la vie et ses couleurs
Parce que des fois c’est absolument noir, tout parait mort
Mais l’essentiel c’est de rendre la lumière visible dans n’importe quel corps
Aujourd’hui je me sens plus solide, je suis enfin prêt pour être
Celui que je rêvais d’être depuis tout petit, car au final pas grand chose me l’empêche
J’ai mis la détermination, au centre de mon combat
Et j’ai emmerdé profondément, ceux qui ne croyaient pas en moi
Aujourd’hui me voilà, juste moi, sans rien d’autre
Chaque jour je crois en l’avenir, je trinque à la vie, à la nôtre
A la vôtre, à nos fautes, à nos erreurs qui rendent cette course contre le temps encore plus folle
Rempli d’émotions différentes qui traversent nos iris
La vie est un bouquet de fleurs, où chaque pétale a son rôle à jouer
A une importance capitale pour voir fleurir son avenir
Quand j’étais petit, j’avais peur des autres, que tout se retourne contre moi
Comme un manque de confiance énorme qu’il fallait combler
J’arrivais à tout oublier quand je rentrais de l’école
Mais quand j’y étais je me sentais pas vraiment à l’aise, pas vraiment aux normes
J’esquivais les sourires, esquissais mon monde autour de moi
Chaque matin le même combat quand mes parents me déposaient dans cette cour vide
Et ça me suivra toute ma vie, cette peur de la solitude
Seul face au néant, ou de cette sensation de vertige
J’étais celui qui jouait avec ses potes imaginaires
Qui dansait seul dans le salon
Qui écoutait les disques de son père
Qui se croyait devant un zénith à presque 8 ans
Celui qui ne doutait de rien, qui pour rien au monde était méchant
Mais qui avait mis ses rêves dans sa tête et qui s’est promis d’y croire tout le temps