De ses grands yeux de saphir clair
Aux reflets changeants de la mer
Colinette regarde la route
Va rêvant, tressaille, écoute
Car au loin, dans le silence
Monte un chant enivrant toujours ;
Tremblante, elle est sans défense
Devant ce premier chant d'amour :
{Refrain:}
Des roses s'ouvrent en Picardie
Essaimant leurs arômes si doux
Dès que revient l'Avril attiédi
Il n'en est de pareille à vous !
Nos chemins pourront être un jour écartés
Et les roses perdront leurs couleurs
L'une, au moins gardera pour moi sa beauté
C'est la fleur que j'enferme en mon cur !
A jamais sur l'aile du temps
Depuis lors ont fui les ans...
Mais il lit dans se yeux la tendresse
Ses mains n'ont que des caresses ;
Colinette encor voit la route
Qui les a rapprochés un jour
Quand monta vers son cur en déroute
Cette ultime chanson d'amour :
{Refrain}