Chanson pacifiste, inspirée par la “campagne des Mille” du patriote italien Giuseppe Garibaldi qui débarqua en Sicile dans le port de Marsala (1860).
La chanson ne fut publiée que sous la IIIe République.
La chanson conte l'opposition entre deux soldats de camps ennemis, dont l'un est tué par l'aut...
Nous étions au nombre de mille
Venus d'Italie et d'ailleurs
Garibaldi, dans la Sicile
Nous conduisait en tirailleurs
J'étais un jour seul dans la plaine
Quand je trouve en face de moi
Un soldat, de 20 ans à peine
Qui portait les couleurs du Roi
Je vois son fusil se rabattre
C'était son droit, j'arme le miens
Il fait quatre pas, j'en fais quatre
Il vise mal, je vise bien
Ah ! Que maudite soit la guerre
Qui fait faire de ces coups là
Qu'on verse dans mon verre
Du vin de Marsala
Il fit demi tour sur lui-même
Pourquoi diable m'a t-il raté ?
Pauvre garçon il était blême
Vers lui je me précipitait
Oh ! Je ne chantais pas victoire
Mais je lui demandais pardon
Il avait soif, je le fis boire
D'un trait il vida mon bidon
Puis je l'appuyais contre un arbre
Et j'essuyais son front glacé
Son front sentait déjà le marbre
S'il pouvait n'être que blessé
Ah ! Que maudite soit la guerre
Qui fait faire de ces coups là
Qu'on verse dans mon verre
Du vin de Marsala
Je voulais panser sa blessure
J'ouvris son uniforme blanc
La balle, sans éclaboussure
Avait passé du coeur au flanc
Entre le drap et la chemise
Je vis le portrait en couleurs
D'une femme vieille et bien mise
Qui souriait avec douceur
Depuis, depuis j'ai vécu Dieu sait comme
Mais tant que cela doit durer
Je verrais mourir le jeune homme
Et la bonne dame pleurer
Ah ! Que maudite soit la guerre
Qui fait faire de ces coups là
Qu'on emporte mon verre
C'était à Marsala
Qu'on emporte mon verre
C'était à Marsala
Le Soldat de Marsala was written by Gustave Nadaud.