La Vache à mille francs est une chanson humoristique française de Jean Poiret, parodiant La Valse à mille temps de Jacques Brel. Elle est parue en 1961 sous le label discographique Pathé.
Au premier temps de la vache
Toute seule dans son pré, elle est là
Au premier temps de la vache
Y a l'éleveur, y a la bête et y a moi
Et ma faim qui bat la mesure
La mesure de mon estomac
Et ma faim qui bat la mesure
Mesure aussi mes fins de mois
Une vache à mille francs
Comme ce serait charmant
Comme ce serait charmant
Et beaucoup plus tentant
Qu'une vache à deux mille francs
Une vache à mille francs
Une vache à mille francs
F'rait l'filet à cent francs
L'rumsteck à soixante francs
Le gîte à quarante francs
L'aloyau à trente francs
La culotte à vingt francs
Une culotte à vingt francs
F'rait la côte à quinze francs
La poitrine à douze francs
La bavette à dix francs
Le collier à huit francs
Le jarret à quatre francs
Un jarret à quatre francs
Ce s'rait intéressant
Et plus avantageux
Pour faire un pot-au-feu
Qu'un jarret à mille francs
Un jarret à quatre francs…
Au deuxième temps de la vache
C'est à peine si je l'aperçois
Au deuxième temps de la vache
Y a du monde entre la bête et moi
Il y a l'tueur qui passe la mesure
L'transporteur qui lui emboîte le pas
Pendant qu'Fontanet nous assure
Que la viande de la vache ne monte pas
Une vache à mille francs
En quittant l'Morbihan
Devient chemin faisant
Comme par enchantement
Une vache à cinq mille francs
En arrivant au Mans
Une vache à cinq mille francs
On ne sait pas comment
Augmente de vingt pour cent
En traversant Le Mans
Et d'vient par conséquent
Une vache à six mille francs
Une vache à six mille francs
C'est bougrement tentant
C'est bougrement tentant
Pour les gens d'Orléans
D'en faire innocemment
Une vache à dix mille francs
Une vache à dix mille
En sortant de la ville
Pris' dans un tourbillon
Devient à Arpajon
Par un calcul habile
Une vache à vingt mille
Cent mille à Montlhéry
Deux cents à Juvisy
Trois cent mille à Orly
Arrivant à Paris
À la Port' d'Italie
La vache n'a plus de prix
La vache est aux Gobelins
Multipliée par vingt
Par deux cent cinquante deux
Au carr'four Richelieu
Et par huit cent dix sept
En sortant d'La Villette…
Au dernier temps de la vache
En rôti, sur l'étal, elle est là
Au dernier temps de la vache
Y a un monde entre sa viande et moi
Et l'Etat, qui prend des mesures
L'Etat qui mesure notre émoi
Et l'Etat qui prend des mesures
Fait monter un peu plus chaque mois
De la vache à cent francs
On en mangeait autant
Autant qu'on en voulait
Et plus qu'il ne fallait
À midi, au dîner
Et dans l'café au lait
D'la vache à cinq cent francs
C'est déjà plus gênant
Moi qu'en mange en moyenne
Dix kilos par semaine
Pour avoir mon content
Je privais les enfants
De la vache à mille francs
De la vache à mille francs
Il vaut mieux carrément
Se gaver d'ortolans
Et s'offrir des homards
Tartinés de caviar
D'la vache à deux mille francs
Ça s'ra pour l'jour de l'an
On la mangera truffée
Sur un grand canapé
On gardera l'foie gras
Pour les autr's jours du mois
D'la vache à cinq mille francs
Ça d'viendra un placement
Avec mes lingots d'or
Dans mon grand coffre fort
J'entass'rai les rumstecks
Et les coupons d'beefsteack
D'la vache à cinq mille francs
Ça d'vient décourageant
C'est pas qu'on soit méchant
Mais un beau jour, pourtant
Il faudra bien qu'on sache
Qu'on n'peut plus suivr' la vache !
Oh la vache ! La sale vache …
Oh la vache nous rendra fous !
Oh la vache ! La sale vache …
Oh la vache nous rendra fous !
Oh la vache ! Oh la vache…
La vache à mille francs was written by Jean Poiret & Jacques Brel.