Un chanteur, c’est avant tout une voix. Celle de Jey Brownie est unique, lui permet d’explorer une
palette sonore qui, à l’écoute de son premier EP intitulé EXORDE, semble sans limite. Originaire de
Kinshasa, le chanteur de 22 ans manie aussi bien les sonorités congolaises qui ont bercé son enfance que la trap, la pop et le RnB. Dans un monde musical qui cherche sans cesse à mettre les artistes dans des cases, Jey Brownie déborde. Tant mieux.

« J’ai toujours su que je ferai de la musique », assène-t-il. Et pour cause : son père fut le guitariste de Kofi Olomidé, légende de la rumba congolaise et de la musique africaine au sens large. Dans la maison familiale, les membres de l’orchestre défilaient le soir, armés de leurs instruments et de leurs voix, abreuvant les oreilles de Jey Brownie en mélodies savantes et populaires. De cette époque, il garde un profond attachement à ses racines, une base qui l’a suivi lors de son arrivée en France et qui hante ce premier EP, EXORDE. Les rythmiques résolument modernes, électroniques, côtoient les motifs africains, les guitares de son père présentes sur de nombreux morceaux. Et cette voix, sculptée dans le gospel des églises de Kinshasa, qui sublime les productions.

Pour preuve, les singles d'EXORDEillustrent cette envie et cette capacité à tout faire, à tout explorer.
Sur Trop de love, en featuring avec Roissy, il convoque les rythmes du Nigeria pour les confronter à son côté lover, lui qui s’inspire de la complexité des sentiments amoureux pour écrire. « La musique m’autorise à puiser dans mon vécu, dans celui de mes proches, et de mêler cette authenticité à de la fiction », explique Jey Brownie. Sur Rockstar, dont le clip a été tourné en Espagne dans les mêmes décors que certains des plus grands films de western, ce sont les drums électroniques venues d’Atlanta qui retentissent, vestiges de ses influences américaines telles que Young Thug ou Bryson Tiller. « Mais ma plus grande référence en la matière reste Michael Jackson. »

Qu’il expose ses capacités de rappeur sur Whine Up ou son chant RnB hérité des grands noms du
genre sur Beautiful, Jey Brownie ne quitte jamais sa base musicale africaine, celle-là même qui
considère que la musique est aussi une affaire de scène, de concerts. C’est là qu’elle prend vie, c’est
là que l’on reconnaît les grands chanteurs. Alors, il prépare déjà une tournée à laquelle son père,
l’un des architectes sonores d'EXORDE, prendra part comme guitariste. Car il a beau vouloir et
pouvoir tout faire, son héritage familial et artistique, lui, ne changera jamais.