Georges Brassens (1921-1981) est un poète, auteur, interprète et compositeur français.

Il n'est pas exagéré, le concernant, de le décrire comme un véritable horizon de la chanson française, tant il fut populaire en son temps et révéré même longtemps après sa mort. Un pourcentage considérable d'auteurs de chansons à texte (tous styles de musiques confondus) après lui et pendant lui se sont réclamés de son influence et ont repris ses chansons, parfois dédiant un album à la seule reprise de Georges Brassens, comme par exemple Renaud ou Maxime le Forestier.
Georges Brassens à également beaucoup chanté les poètes.

Concernant sa façon d'écrire ses textes, voici ce qu'il expliquait lui même en prenant pour exemple sa chanson “Le testament” :

Je lis le truc de Max Jacob ou de je ne sais plus qui : “Comme on s’était trompé de route, on du recommencer l’enterrement”. [NDG : Il se trompe ici car chez Max Jacob, il s'agit de se tromper de jour] Je lis ça, brusquement je pense à la tombe buissonnière, j’écris “la tombe buissonnière” sur mon carnet de notes. Bon. Je laisse tomber mon carnet de notes.
Quelques jours après tout à fait par hasard, je repense à ce corbillard qui s’était trompé de route et j’écris “la mort tourne autour du tombeau”. Quand tout ça c’est noté je finis par en avoir suffisamment pour lui donner une autre forme que cette forme d’images. A ce moment j’me dis, “Qu’est-ce que j’vais foutre avec tout ça ?”. Le chemin des écoliers, la tombe buissonnière, le chrysanthème qui est la marguerite des morts, voila le pivot de ma chanson, le pilier de ma chanson : quelques images comme ça, quelques petits trucs qui m’ont paru jolis ; et ensuite autour de tout ça j’ai tissé un petit enterrement.
Alors en somme, une chanson de huit strophes, pour moi, comporte surtout huit vers à peu prés valables, huit images, et tout le reste, c’est de la littérature pour amener ces huit images.