Cheikha Rimitti (1923-2006) était une pionnière algérienne du raï, née près de Sidi Bel Abbès. Elle a commencé à chanter dans les années 1940 et est célèbre pour son style vocal brut, ses textes crus abordant des sujets tabous comme la virginité, et l'utilisation de la flûte gasba et du tambour guellal. Elle a connu un grand succès international, notamment avec son album de raï-rock Sidi Mansour (1994) avec des musiciens comme Robert Fripp, et est décédée à Paris le 15 mai 2006.
Naissance et jeunesse : Née Saïdia en 1923 dans la région de Tessala (près de Sidi Bel Abbès), elle est orpheline très jeune et a appris son métier en travaillant dans les champs et en chantant dans des fêtes populaires.
Carrière musicale :
Elle a commencé à chanter dans les années 1940, gagnant une réputation grâce à son style unique et ses paroles audacieuses, comme dans son premier succès, Charrak Gattà (1954).
Elle est souvent considérée comme une figure majeure qui a façonné le raï moderne, influençant de nombreux artistes qui l'ont surnommée « la mère du raï ».
Elle a émigré en France dans les années 1970, devenant une figure populaire des bars et clubs maghrébins de Paris.
Reconnaissance internationale :
Sa musique a touché un public plus large dans les années 1990 et 2000 grâce à des collaborations innovantes.
Elle a sorti l'album de raï-rock Sidi Mansour en 1994 avec Robert Fripp (King Crimson) et Flea (Red Hot Chili Peppers).
Son album Nouar (2000) a remporté le Grand Prix du disque de l'Académie Charles-Cros.
Son dernier album, N'ta Goudami, est sorti en 2005.
Décès : Elle est décédée d'une crise cardiaque à Paris le 15 mai 2006, juste après un concert au Zénith de Paris.